Un verre à la Caserne Chanzy

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Ceux qui me connaissent bien savent que je suis une pure épicurienne. Dégusts et restos font partie de mon quotidien et je suis toujours partante pour découvrir de nouvelles adresses, surtout lorsqu’il s’agit de Champagne !

Alors si je vous dis : « bonne bouffe, bons canons et super rencontres », j’imagine bien que vous allez me suivre ! Je vous emmène donc découvrir mes adresses fétiches et qui sait… On s’y retrouvera peut-être autour d’une coupe !

Cap sur le cœur de Reims, face à la cathédrale, dans un lieu idyllique. Rendez-vous à la Caserne Chanzy pour partager une coupe avec Baptiste Collignon, le Directeur de l’établissement. Si vous aimez les bonnes tables, les cartes de vins et de champagnes bien fournies et les cocktails originaux, c’est THE place to be !

Baptiste nous reçoit dans le salon attenant au bar à champagne, vue sur le superbe patio. Cette semaine, c’est Champagne Charles Heidsieck à la coupe. Et en jéroboam, s’il vous plait ! Autant vous dire que je suis prête pour une interview qui dépote.

LP : Peux-tu me raconter l’histoire de la Caserne ?

Baptiste Collignon : La Caserne porte bien son nom puisqu’avant d’être un hôtel-restaurant, c’était une caserne de pompiers. Pour l’anecdote, le restaurant s’appelle La Grande Georgette en référence à l’ancienne femme du capitaine, qui avait donné son nom – comme le veut la coutume chez les pompiers – à la mythique échelle de leur camion.

La caserne de pompiers a fermé ses portes en 1993 et a été un peu oublié. En 2015, plusieurs familles rémoises ont décidé d’y bâtir un hôtel et la Caserne Chanzy telle que vous la connaissez a ouvert ses portes en 2019. Aujourd’hui, ce n’est pas moins de 5 500 m2 de surface qui ont été réhabilités sur un spot exceptionnel : vue sur la cathédrale, un restaurant et un hôtel de luxe, un spa ou encore des salles de séminaires…

A mon arrivée en octobre 2020, en plein Covid-19, nous avons mis en place la vente à emporter et nous avons planché sur la carte des vins et champagnes. Depuis que les restrictions sont levées, tout fonctionne à merveille : le restaurant et le spa cartonnent et nous accueillons beaucoup de touristes à l’hôtel.

LP : Comment La Caserne Chanzy s’intègre-t-elle dans le paysage champenois ?

BC : Tout d’abord, par sa situation géographique. Nous sommes situés en plein cœur de Reims, face à l’incontournable cathédrale. Nous avons la chance d’avoir un chef concierge qui connaît énormément de lieux œnotouristiques. Nous pouvons ainsi offrir à chaque client une expérience personnalisée à la découverte de musées ou à la rencontre de vignerons, qui sont nos clients mais aussi nos amis.

Nous avons de belles infrastructures, notamment le spa et le restaurant, où nous mettons un point d’honneur à garder de la place pour nos clients locaux. L’un et l’autre ne sont pas réservés qu’aux clients de l’hôtel. Le but est d’être accessible à tous et d’offrir une expérience unique pour chaque personne.

LP : Quels lien étroits entretenez-vous avez le champagne ?

BC : Les vignerons et Maisons de Champagne qui nous suivent sont nos clients, nos collaborateurs et nos amis. Ils viennent chez nous, nous apprenons à les connaître et à connaître leurs produits. Un champagne ressemble souvent à son vigneron. En fait, c’est surtout un lien amical magique qui se tisse.

LP : Comment vos références Champagne sont-elles sélectionnées ?

BC : Antoine, le Chef Sommelier, Jean-Charles, le Chef Barman, et moi-même dégustons et sélectionnons chaque cuvée. Nous avons tous des goûts différents et chacun nos coups de cœur, ce qui offre une carte de 300 champagnes éclectiques et riches.

Chaque mois, nous mettons une Maison ou un vigneron à l’honneur au restaurant et au bar à champagne. C’est une mise en avant à la coupe de deux cuvées, dont un jéroboam. On redécouvre les vins avec cette approche ! Nous avons déjà eu de très belles références comme Deutz, Laurent Perrier, Bollinger ou Ployez-Jacquemart.

Nous accordons aussi beaucoup d’importance à la verrerie. Nous choisissons les verres en fonction des cuvées. Certaines se révèleront mieux dans la collection d’Arnaud Lallement ou de Philippe Jamesse chez Lehmann, d’autres dans des Zalto. Chaque cuvée est unique et mérite la verrerie qui la mettra le plus en valeur.

LP : Quelle est ta dernière découverte champagne ?

BC : En ce qui me concerne, j’ai récemment dégusté les vins de Pierrick Brochet (Champagne Jules Brochet), que j’ai beaucoup aimé. Ce serait bien qu’on les ait à la carte. Et dans la sélection que nous proposons, difficile d’en ressortir un en particulier cela dépend surtout du moment que nous sommes en train de vivre, de la personne avec qui nous dégustons mais aussi le menu que nous choisissons. Mais sinon, j’aime quand même beaucoup les vins de la Maison Guiborat à Cramant, d’Éric Rodez à Ambonnay ou bien encore Frédéric Savart à Écueil.

LP : Quels sont vos projets dans les années à venir pour continuer à promouvoir le Champagne ?

Naturellement, continuer ce travail de découverte et de promotion du et de la Champagne. Nous aimons découvrir de nouveaux talents, de nouvelles cuvées ou de nouveaux lieux. Le groupe Pingat, auquel nous appartenons, est en train de construire un nouvel hôtel de 111 chambres à Epernay. Le but étant de bâtir un circuit œnotouristique entre Reims et Épernay.

LP : Une anecdote à nous raconter ?

BC : Ce n’est pas vraiment une anecdote à proprement parlé mais plutôt un événement éphémère dont nous sommes très fiers. Cet hiver, depuis décembre, nous avons installé dans notre patio un chalet de montagne décoré par DP Home (ndlr : une boutique de décoration prisée à Reims). Raclette, pot-au-feu, décoration montagnarde… Ambiance Val d’Isère garantie ! Cela plait tellement que nous avons décidé d’en faire profiter nos clients jusqu’à fin avril.

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