Le champagne, premier vin attendu sur la RSE

Le champagne, premier vin attendu sur la RSE

Hello la Grappers Community, cette semaine, notre Lab a planché sur un sujet d’actualités qui nous challenge tous au quotidien : la RSE. Si vous n’êtes pas encore parfaitement au clair avec cet acronyme, pas de panique ! On répond à vos interrogations en 8 points. C’est parti !

LE CHAMPAGNE, PREMIER VIN ATTENDU SUR LA RSE

1/ La RSE, c’est quoi ?

La thématique de la responsabilité sociale des entreprises existe depuis une cinquantaine d’années. Au fil du temps, cette notion a évolué et a gagné en précision. Pour faire simple, une entreprise qui pratique aujourd’hui la RSE s’engage à avoir un impact positif sur la société et à répondre aux enjeux environnementaux, sociaux et sociétaux tout en étant économiquement viable.

2/ Ok et concrètement appliquée en entreprise, la RSE ça donne quoi ?

A l’aide de ses différentes parties prenantes (collaborateurs, clients, actionnaires, fournisseurs), une entreprise, qui s’inscrit dans une démarche RSE, inclut progressivement dans son mode de fonctionnement des pratiques plus éthiques et plus durables.

A son échelle, en fonction de ses besoins et de ses moyens, elle peut donc s’investir sur le plan environnemental (réduction des émissions de gaz à effet de serre, recours aux énergies renouvelables, recyclage etc.), social (santé, éducation, bien-être, inclusion, respect des droits de l’Homme etc.) et économique (prestataires locaux etc.). La RSE est donc un levier de croissance et de performance pour les entreprises.

3/ L’épidémie de COVID-19 a été révélatrice d’une crise écologique et sociétale sans précédent. L’intérêt des Français pour la RSE a-t-il évolué depuis cet évènement ?

Une des dernières études publiées par le Comité Champagne, en collaboration avec Brain Value[1], révèle que l’intérêt des Français pour le volet environnemental s’est accéléré depuis la pandémie. Un Français sur deux déclare en effet ne pas avoir repris ses « anciennes » habitudes de consommation depuis la fin des confinements et être de plus en plus attentif aux engagements des marques. 

Cette même étude révèle également que les enjeux sociaux suscitent désormais tout autant d’attentes que les problématiques environnementales chez les Français. Ces derniers estiment que les marques sont les plus à même de porter et de favoriser un progrès social ou environnemental.

4/ En matière de champagne, la RSE est-elle un critère d’achat décisif ?

Le champagne est le premier vin attendu en matière de RSE. Ce sujet ne s’impose pas encore comme un critère d’achat décisif, c’est vrai, mais il n’en est pas moins un critère de choix. 37% des personnes sondées par le Comité Champagne reconnaissent en effet que les labels & certifications sont un élément auquel elles font attention quand elles choisissent une bouteille de champagne.

5/ Quels sont les labels & certifications les plus reconnus lorsque l’on présente des certifications aux Champagne Lovers ?

Il s’agit sans surprise du bio. 43% des personnes sondées reconnaissent le label de qualité français « Agriculture Biologique » instauré par le ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation. Une personne sondée sur cinq reconnait également le logo VDC (Viticulture Durable en Champagne), une certification mise en place par les instances champenoises.

6/ La RSE est-elle un levier de réputation et d'achat ?

Une chose est sure : plus le consommateur est connaisseur, plus il s’intéresse aux certifications et plus il se dit enclin à y mettre le prix. En clair, les consommateurs engagés dans une consommation plus responsable sont prêts à payer leur vin plus cher. D’un point de vue financier, la RSE est donc une stratégie monétisable.

le Champagne et la RSE

7/ Sur le plan environnemental, quelles sont les actions mises en place en Champagne tant sur le plan collectif qu’individuel ?

La république des Bulles ne chôme pas ! Elle est d’ailleurs la première région viticole au monde à calculer son empreinte carbone et vise une politique zéro herbicide en Champagne d’ici 2025.

Des engagements filière et des engagements individuels existent déjà depuis de nombreuses années :  des arbres et des haies ont été plantés pour restaurer la biodiversité, les produits phytosanitaires et engrais azotés ont été réduits de 50% en l’espace de 15 ans, plus de 90% des déchets industriels sont traités et valorisés, des études sont actuellement menées pour trouver des cépages qui s’adapteront au changement climatique et de gros efforts en matière d’éco-conception sont faits sur les packagings et les contenants. Ce panel d’engagements non exhaustifs permet à chaque acteur champenois de choisir librement ses combats et de contribuer à la valorisation de l’appellation.

8/ Et sur le volet social ? Quelles sont les actions mises en place par l’interprofession en faveur de l’ouverture sociale, du handicap ou encore de l’égalité hommes/femmes ?

Dans ce domaine, les initiatives se sont faites un peu plus discrètes mais elles commencent à être mises en lumière. On vous partage nos 4 coups de cœur.

En mars 2021, la Maison Veuve Clicquot et l’école de commerce NEOMA se sont unies pour lancer un programme de bourses de soutien visant à prendre en charge les frais de scolarité de dix étudiantes brillantes ayant des difficultés à financer leurs études.

Lancé par l’association « les amis du RB22 » et soutenu par les Champagnes Bruno Paillard, Taittinger, Billecart-Salmon, Pol Roger, Ruinart, Thiénot et Besserat de Bellefon, l’Extra est devenu le premier restaurant inclusif de la ville de Reims. Au sein de cet établissement écoresponsable qui valorise le bien manger et la richesse des différences humaines, certains membres de l’équipe sont en situation de handicap mental.

Située en plein cœur de la Côte des Blancs, la Maison de Sousa conte depuis quelques mois son histoire et ses vins dans des vidéos accessibles aux sourds et malentendants. Pour pouvoir réaliser des visites de cave en langue des signes dès cet été, 3 membres de l’équipe ont tenu à se former en langue des signes avec l’Association des Sourds de Reims et de Champagne-Ardenne.

A travers la marque « Aletheia Champagne » qu’il a récemment fondée, Samuel Leclert souhaite réveiller l’esprit fraternel de son appellation et démontrer que l’on peut associer une action humaine pérenne au vin de Champagne sans galvauder son image et sa symbolique. En formant les femmes victimes de violences aux différents métiers viti-vinicoles, Samuel espère d’une part leur offrir la chance de reprendre leur juste place dans la société et d’autre part de pallier à la pénurie de main d’œuvre. Pour permettre à son projet de se concrétiser, ce dernier vient de lancer une campagne de crowdfunding sur Miimosa, une plateforme de financement participatif dédié à la transition agricole et alimentaire. 

Et vous la Champagne de demain, vous l’imaginez comment ? Dites-nous tout. 

Cheers guys !

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