Allez viens, je t’emmène dans l’Aube

Vigneron dans l'Aube

Les beaux jours reviennent et c’est l’occasion pour nous de vous emmener dans une région champenoise qu’on adore : la Côte des Bar ! Gros canons, supers restos et fous rires à n’en plus finir… On vous embarque avec nous pour rencontrer nos 5 vignerons coups de cœur de la saison !

Champagne Hugo Drappier

Hugo Drappier, le Champagne incontournable

Champagne Drappier, Urville

Premier arrêt à Urville pour visiter l’incontournable Maison Drappier avec mon pote Hugo, 8ème génération de la famille, que vous avez déjà rencontré ici. Il nous emmène tout d’abord découvrir les caves ancestrales de la demeure, datant du XIIème siècle. Autant vous dire que l’on se sent tout petit à côté.

Chez les Drappier, on prend soin de la nature, de la vigne et des vins. Le vignoble est conduit en bio depuis des dizaines d’années et on fabrique les liqueurs maison ! Malgré la superficie de la Maison, les Drappier parviennent à travailler en parcellaire – si vous n’avez jamais goûté la Grande Sendrée, vous avez absolument quelque chose à rattraper avant de mourir tranquille.

Hugo en profite pour nous présenter sa nouvelle cuvée, mais pas n’importe où ! Direction un point de vue magnifique (et écolo !) au-dessus des vignes pour déguster Clarevallis, un parcellaire d’Urville assemblé à partir de Pinot Noir, de Chardo, de Meunier et de Blanc Vrai. Coup de cœur assuré !

« Vous êtes où ? ». Aïe, on est déjà en retard pour le dej avec Simon ! Direction Gyé-sur-Seine pour découvrir LE resto en vogue du barséquanais. Le Garde Champêtre, c’est le point de rencontre des vignerons et le resto des copains par excellence. Potager au pied de la terrasse, menu semi-gastro et carte des champagnes 100% Côte des Bar, c’est le pied !

Champagne Simon Normand

Simon Normand, le Champagne engagé

Champagne Domaine La Borderie, Bar-sur-Seine

Après un super moment passé avec Hugo et Simon, ce dernier nous emmène dans les vignes, sur sa parcelle du Val Moré, dont une partie est testée depuis quelques années en VSL. Si vous voulez vous relancer dans le débat, c’est par  ! (On vous déconseille quand même de le relancer à table, sous peine de manger froid !)

Depuis quelques temps, Simon s’essaie à la vitiforesterie. Très impliqué dans l’association Aster Alba, qui promeut la biodiversité de la Côte des Bar, Simon nous sensibilise aux enjeux viticoles dus au réchauffement climatique et nous parle des solutions qu’il s’attache à mettre en place avec sa sœur Marie.

Vous l’aurez compris, pour les Normand, l’environnement est super important. Simon et Marie travaillent sur un essai d’un hectare avec une densité de 80 arbres par hectares. L’objectif ? Favoriser la biodiversité et la venue d’autres espèces végétales et animales qui ne rentrent pas en concurrence avec la vigne. Cela aide qui au bon développement de son enracinement. On y retrouve des arbres fruitiers, des érables champêtres ou encore des tilleuls.

La vitiforesterie est sans aucun doute porteuse d’atouts agroécologiques, et ce n’est pas Jean-Louis, le patriarche de la famille, qui dira le contraire ! Pour tout comprendre sur la vitiforesterie, on vous donne rendez-vous sur notre compte Instagram pour écouter Simon en parler.

Champagne Pierre Brocard

Thibaud Brocard, le Champagne audacieux

Champagne Pierre Brocard, Celles-sur-Ource

Dernière étape de notre première journée auboise : le Champagne Pierre Brocard, à Celles-sur-Ource. Humour cinglant, bagou à toute épreuve et caractère bien trempé, bienvenue chez Thibaud !

Thibaud a été bercé à la bourguignonne. Après des études à Beaune, c’est tout naturellement que la vinification parcellaire s’impose à lui. Sa créativité, son côté déjanté et son envie de tester de nouvelles choses le pousse à aller toujours plus loin dans l’élaboration de ses vins et dans ses expérimentations.

Le résultat ? Des champagnes ciselés, fins et surtout incroyablement atypiques ! Mention particulière pour Absimilis, qui vaut carrément le détour si vous êtes amateurs de champagnes qui ressemblent à leur vinificateur.

Après cette journée intense, autant vous dire qu’on est lessivé… Mais pas de repos pour les braves, nous allons diner en bonne compagnie ! Comme le disait Paul Nougé : « Le vrai vagabond ne repasse jamais deux fois par le même endroit. ». Et chez Grappers, comme on n’est pas vagabon pour un sou, nous donnons rendez-vous à Thibaud, Paul-Bastien et Alexandre… Au Garde Champêtre. Again !

Alexandre Moutard, le Champagne… et pas que !

Champagne Moutard, Buxeuil

Le lendemain, nous nous rendons à Buxeuil pour assister à la distillation de l’eau de vie de prunelle avec Alex Moutard. Impressionnant quand on sait que la famille Moutard est experte de la distillation depuis 1892 ! Et la relève est assurée puisqu’aujourd’hui, les 4 frères – Alexandre, Benoît, Thomas et David – travaillent main dans la main sur l’exploitation.

Les alambics en cuivre accueillent des fruits locaux, ou français quand ils ne peuvent pas l’être. L’idée ? Produire les meilleurs spiritueux possibles et made in Champagne, please ! Pour l’anecdote, cette année, un whisky 5 ans d’âge verra le jour… Avis aux fans de malt, il n’y en aura pas pour tout le monde !

La famille Moutard, c’est une véritable institution dans la Côte des Bar. Outre les infrastructures de distillation, la famille possède aussi un domaine dans le chablisien et une Maison de Champagne, dirigés par Benoît. Alexandre et son frère nous ont d’ailleurs fait découvrir la Maison et ces particularités !

Adeptes de cépages oubliés, il faut dire que les Moutard ont tout de même la chance de posséder la plus vieille vigne d’Arbane de la Champagne. Alexandre et Benoît nous ont même fait goûter leurs cuvées mono-cépages et, honnêtement, c’était fou… Je sens d’ici une once de jalousie poindre dans votre palais !

Champagne Clergeot

Paul-Bastien Clergeot, le Champagne cousu main

Champagne Petit Clergeot, Polisot

Dernière étape du séjour et embarquement pour Polisot… Paul-Bastien, c’est un peu la rising star de notre séjour. Si je vous dis qu’il a sorti son premier coteau champenois l’année dernière en édition limitée et que ça s’est arraché à prix d’or, vous me croyez ? Oui, sans doute, mais savez-vous pourquoi ? Sa production, uniquement composée de 133 bouteilles numérotées, arborait sur chacun de ces flacons… une b*te différente. Oui, vous avez bien lu. Coup de folie et vin de génie (ou l’inverse) !

Enfin, ce n’est pas uniquement cela qui a valu l’engouement autour du Champagne Petit Clergeot. Paul-Bastien a une idée de la conduite de la vigne, de l’élaboration du vin et une histoire bien à lui, dont il parle avec une passion débordante.

Il possède 21 parcelles, qu’il analyse avec un soin on ne peut plus minutieux et qu’il apprend à connaitre par cœur pendant des années avant de les exploiter pour appliquer les méthodes qui correspondent le mieux à chacune d’entre elles. Du vin sur mesure en somme ! Si vous avez l’occasion de déguster ses vins, foncez ! Paul-Bastien est un maestro de la vigne et ce serait dommage de passer à côté de ses bons canons.

Après ce séjour mouvementé, la première chose qu’on voudrait vous dire, Hugo, Simon, Thibaud, Alex et Paul, c’est merci ! On a passé un super moment avec vous, on a dégusté de super champagnes et de très bons vins. On espère franchement que ça donnera envie aux Champagne Lovers de visiter la Côte des Bar, parce que nous on a adoré et on reviendra c’est certain !

Facebook
Twitter
LinkedIn

Articles similaires...